Madame la secrétaire d’État, je regrette la méthode du Gouvernement consistant à nous présenter cet amendement en catimini, un soir, sans qu’il ait été examiné en commission. La question de la sincérité des chiffres se pose, comme l’a excellemment évoqué Guillaume Larrivé.
De manière plus générale se pose celle du discours du Gouvernement. Le ministre des finances, Michel Sapin, expliquait au lendemain du Conseil européen, en essayant de minimiser, que tout cela ne coûterait aux Français que – tout au plus – quelques dizaines de millions d’euros.
La réalité des chiffres se situe sans doute très loin de tout cela. La Cour des comptes évalue traditionnellement le coût minimal de l’accueil d’un migrant dans notre pays à 13 000 euros pour les finances publiques. Si l’on multiplie ce chiffre par 30 000, on atteint déjà 400 millions d’euros : et encore chargez-vous encore un peu la barque !
Je regrette que cela se fasse en catimini, sans que jamais le Gouvernement n’ait le courage d’expliquer aux Français le véritable coût de ces mesures.