Intervention de Jean-Luc Laurent

Séance en hémicycle du 5 novembre 2015 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2016 — Économie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Laurent :

Une politique de l’offre intelligente ne peut se réduire à une mesure circonstancielle de dévaluation interne sur le coût du travail. Avec le rapport Gallois, il s’agit pour l’État de créer un environnement favorable à l’économie productive. Une politique de l’offre intelligente doit donc être conduite avec constance et ténacité dans la durée. J’ajoute qu’elle a plus de chance de réussir si la demande est soutenue et, au moment où les perspectives mondiales sont médiocres, les Européens, me semble-t-il, devraient se poser quelques questions sur leur marché intérieur.

Il y a trois ans, Louis Gallois rendait son rapport au Premier ministre et, alors que l’enterrement de ce rapport constituait une probabilité forte, celui-ci allait servir de base au pacte de compétitivité, puis au pacte de confiance. Nous le savons, la clef du redressement de la compétitivité hors coût, c’est l’investissement productif : il convient donc de le stimuler.

Le rapport Gallois pointait l’affaiblissement des marges : le rétablissement est nécessaire mais pas suffisant. La clef, ce sont l’investissement productif, la recherche et développement, l’innovation et l’investissement humain dans l’emploi qualifié. Les prévisions de l’Observatoire français des conjonctures économiques – OFCE – sont plutôt encourageantes. Le savoir-faire français a été mis en valeur dans le cadre du salon du Made in France et il est essentiel que l’investissement ne soit pas, même si l’attractivité compte dans une économie mondialisée, le fait seulement d’investisseurs étrangers, américains, chinois ou arabes.

Avec ce qu’on appelle l’alignement des planètes – des taux d’intérêt faibles, un euro revenu à un niveau plus correct, un pétrole peu cher –, quelles mesures le Gouvernement entend-il prendre pour soutenir et accompagner la timide reprise actuelle de l’investissement, pour développer les capacités et, surtout, la productivité, donc la compétitivité de la France ?

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