Intervention de Axelle Lemaire

Séance en hémicycle du 5 novembre 2015 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2016 — Économie

Axelle Lemaire, secrétaire d’état chargée du numérique :

Monsieur le député, vous avez raison, la situation s’améliore mais il faut amplifier la dynamique en cours. Si cette situation s’améliore, c’est le fruit, du reste, non pas du hasard mais d’une politique déterminée de soutien à l’offre du côté des entreprises, en particulier à leur compétitivité. Cette politique commence à produire des résultats puisque les marges des entreprises se redressent et que le coût du travail dans le secteur industriel est désormais en France inférieur à celui qu’il est en Allemagne. C’est l’INSEE qui l’affirme.

L’attractivité internationale de notre pays augmente également, comme l’attestent à la fois les classements et la hausse des décisions d’investissements étrangers en France : 8 % l’année dernière. Cette évolution est loin d’être anodine : elle est au contraire très marquée.

Vous avez raison de le souligner : nous devons poursuivre cet effort, notamment en accentuant le travail sur la compétitivité hors coût, la compétitivité qualité, celle qui a trait à l’investissement, à l’innovation et à la simplification. La France souffre encore d’une insuffisance en investissements productifs. C’est pourquoi nous avons pris une série de mesures puissantes. J’en évoquerai quelques-unes, dont le suramortissement, qui vise à accélérer l’investissement productif. Nous verrons le moment venu si ce dispositif doit être accentué.

Tel est également le sens des programmes d’investissement d’avenir – PIA : aux 47 milliards des programmes lancés en 2010 et en 2013 s’ajoutera un PIA 3, annoncé par le Président de la République. Tel est encore le sens du plan France Très haut débit, qui mobilise 20 milliards d’euros d’investissement, des moyens publics et privés qui sont sécurisés financièrement et permettent d’ouvrir les autorisations d’engagement nécessaires pour la poursuite de ce plan, qui est financé et concerne au premier chef les territoires ruraux et les zones périurbaines. Tel est enfin le sens des Neuf solutions pour la nouvelle France industrielle, qui visent l’industrie du futur et dirigent résolument l’investissement public et privé vers les axes d’innovation.

Vous le voyez, monsieur le député, nous poursuivons cet effort de soutien à l’investissement et à l’innovation, lequel s’accompagne de réformes économiques profondes du marché des biens, des services et du travail dans la durée.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion