Intervention de Axelle Lemaire

Séance en hémicycle du 5 novembre 2015 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2016 — Économie

Axelle Lemaire, secrétaire d’état chargée du numérique :

Pour autant, il existe de manière plus structurelle des changements fondamentaux qui expliquent aussi l’amélioration de cette situation et que soulignent d’ailleurs des organisations internationales indépendantes comme l’OCDE. C’est le résultat de la refonte de nos dispositifs de soutien à l’export, qui commence à avoir un impact très réel. Je ne citerai que les deux axes les plus marquants.

D’une part, une réforme des outils de financement de l’export a été engagée ; elle sera d’ailleurs prolongée dans le cadre du projet de loi de finances rectificative pour 2015 que vous examinerez prochainement.

D’autre part, nous avons créé un opérateur dédié, Business France, qui met en oeuvre la stratégie nécessaire pour atteindre trois objectifs clés.

D’abord, nous cherchons à favoriser l’accompagnement à l’international des entreprises de taille intermédiaire – ETI – et des petites et moyennes entreprises – PME. C’était une action insuffisamment marquée jusqu’à présent, c’est désormais une priorité stratégique du Gouvernement : notre objectif est d’accompagner 17 000 PME ou ETI entre 2015 et 2017.

Ensuite, nous voulons développer le nombre de volontariats internationaux en entreprise – VIE –, avec un objectif de 10 000 volontariats effectués à la fin de l’année 2017.

Enfin, nous souhaitons favoriser les projets d’investissements étrangers en France, avec une cible quantitative chiffrée de 1 350 projets devant aboutir d’ici la fin de la même année 2017.

Plus largement, ces résultats sont aussi le fruit d’une politique de compétitivité qui se veut complète, offensive, pour aider nos entreprises en France.

Nous travaillons à améliorer la compétitivité coût, avec le CICE et le pacte de responsabilité, et nous voyons que les marges de nos entreprises se redressent, ce qui leur permet de se tourner vers l’international et d’avoir une stratégie d’export. De même, le coût du travail tend à baisser, notamment dans le secteur industriel.

Enfin, nous mettons l’accent sur la compétitivité hors coût – la compétitivité liée à la qualité, à l’innovation, à l’investissement –, qui est peut-être la clé de la réussite de notre commerce extérieur. Nous l’avons fait avec la mesure exceptionnelle de suramortissement en faveur de l’investissement productif, avec le programme des investissements d’avenir, que nous allons poursuivre et amplifier, avec le plan « France Très haut débit », engagé en 2012 et dont les premiers résultats commencent à se faire sentir, et avec les « neuf solutions industrielles » retenues pour la seconde phase du programme « Nouvelle France industrielle ».

C’est une réforme en profondeur de notre tissu économique qui est menée, en vue d’accroître la compétitivité de nos entreprises, et qui est très nettement favorable au commerce extérieur de notre pays.

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