Je rentre du sommet Africités à Dakar, auquel participaient tous les protagonistes de la vie locale africaine ainsi que leurs partenaires des autres régions du monde. Tandis que l'Union européenne y faisait de la diplomatie, se disputant les zones d'influence francophones et anglophones, la Chine, mais aussi le Brésil ou la Turquie, faisaient du business. Pourquoi l'Union européenne ne conduit-elle pas d'actions communes au niveau mondial, de façon que nos entreprises cessent de perdre systématiquement des parts de marché ? Aucun pays européen ne pourra contrer seul l'influence économique des Etats-Unis, de la Chine, du Brésil ou de l'Inde demain. Une mutualisation est indispensable.
Maire de Grenoble, je conduis quantité de projets européens en direct au travers de ma commune – échanges universitaires, collaboration dans les pôles de compétitivité avec les universités de Dresde en Allemagne sur les nanotechnologies et d'Oxford au Royaume-Uni sur les biotechnologies. Cette coopération est plus riche qu'elle ne pourrait l'être au niveau de l'Etat. Le principe de subsidiarité devrait prévaloir également au niveau des régions et des grands pôles urbains.