C'est un immense privilège, monsieur le président, que de pouvoir vous entendre dans cette période de doute européen et votre parole fait du bien.
Le sommet international sur le climat qui s'est achevé la semaine dernière à Doha s'est soldé par un échec. Le navire sombre, et nous n'avons que des cuillers à café pour écoper ! Alors qu'elle devrait jouer un rôle moteur dans les négociations, l'Union européenne a étalé ses divisions avant même l'ouverture du sommet. Le dispositif d'échange de quotas au niveau européen est en panne, pour partie parce que l'allocation est vraisemblablement trop généreuse, pour partie parce que la demande est en baisse. La France s'est portée candidate pour organiser le prochain sommet en 2015. Il faut en profiter pour provoquer un sursaut et mettre enfin en place cette communauté européenne de l'énergie, dont vous défendez l'idée et qui devrait reposer, pour respecter les engagements européens à l'horizon 2020, sur la sobriété et l'efficacité énergétiques et le développement des énergies renouvelables, pensées comme des moteurs de la relance économique et de la création d'emplois ?