Je serai précis. Nous avons décidé au mois de janvier dernier de créer 1 404 emplois, dont 500 au sein de la Direction générale de la sécurité intérieure, qui viennent s’ajouter aux 432 emplois programmés par mon prédécesseur dans le cadre du triennal pour le renseignement intérieur, et aux 12 millions d’euros de crédits hors T2 pour le renseignement intérieur. Ainsi, à la fin du quinquennat, alors que le précédent gouvernement avait supprimé 7 000 emplois dans les forces de police et 6 000 emplois dans les forces de gendarmerie, pour le seul renseignement intérieur, nous créons 1 000 emplois supplémentaires, auxquels s’ajoutent 12 millions annuels de crédits hors T2, soit 60 millions sur la durée du quinquennat.
Pourquoi avons-nous décidé de créer 500 postes supplémentaires dans le renseignement territorial ? Parce que la réforme du renseignement, à laquelle a procédé la précédente majorité à travers la suppression de la Direction de la sûreté du territoire et la création de deux antennes, s’est accompagnée d’une déflation considérable des effectifs, qui n’a pas permis au renseignement territorial de continuer à jouer son rôle de détection des signaux faibles. Ces 500 emplois se répartissent de la manière suivante : 350 dans le renseignement territorial de la police et 150 dans celui de la gendarmerie. Vous souhaitez que ces emplois soient placés au plus près du terrain : vous avez raison. C’est pourquoi nous avons voulu qu’ils soient créés, pour la police, dans les directions départementales de la sécurité publique, au plus près des acteurs de la sécurité publique, et dans les brigades pour la gendarmerie.
Pour atteindre les objectifs triennaux que j’ai évoqués, des recrutements ont d’ores et déjà eu lieu – j’ai indiqué les niveaux en commission élargie.
À ces efforts de créations d’emplois, au titre des crédits T2 et hors T2 pour la DGSI à hauteur de 12 millions d’euros, s’ajoutent 233 millions d’euros sur trois ans dans le cadre du plan de lutte antiterroriste. Ces crédits permettront à la fois de moderniser les dispositifs informatiques – j’ai évoqué le logiciel Cheops, la plate-forme Pharos ainsi que les systèmes d’information et de communication – et d’acquérir des véhicules, des moyens numériques et des matériels dont les services de renseignement ont besoin.
Nous procédons donc, après des années de rabotage des moyens des services, à un rehaussement très significatif.