Monsieur le ministre, depuis le début du mandat de François Hollande, à chaque budget, le Gouvernement nous annonce des hausses mirobolantes d’effectifs, avec une précision d’apothicaire, à l’emploi près. Avec le temps, la réalité apparaît tout autre, et vos plafonds d’emplois annoncés à la hausse semblent de plus en plus fictifs.
S’agissant de la gendarmerie, M. Boisserie, rapporteur pour avis de la commission de la défense, pointe chaque année avec une sincérité cruelle le décalage entre les plafonds autorisés et les effectifs réels, toujours inférieurs. En 2016, le trou sera de 2 000 emplois manquants.
S’agissant de la police, M. Popelin, rapporteur pour avis de la commission des lois, qui s’efforce toujours de vous être plus agréable, est tout de même bien obligé de concéder cette année, avec un peu de pudeur, que les effectifs sont « en deçà des plafonds ».
Quand on creuse, c’est assez édifiant ! Depuis trois ans, non seulement vous n’avez pas créé d’effectifs supplémentaires, mais vous avez même supprimé plus de 2 000 emplois dans les forces de l’ordre.
Je vous sens impatient, monsieur le ministre : je vais vous donner mes références. J’ai comparé la loi de règlement pour l’année 2011, la dernière année d’exercice complet de la précédente majorité, avec celle pour l’année 2014, la dernière qui vous concerne.