On découvre avec stupeur que les effectifs réels de la police et de la gendarmerie ont baissé précisément de 2 336 emplois. Je tiens naturellement ces chiffres à votre disposition, monsieur le ministre – d’ailleurs, ce ne sont pas mes chiffres, mais les vôtres, qui proviennent de vos rapports annuels de performance, si l’on peut employer ce terme !
À Dreux, par exemple, pourtant en zone de sécurité prioritaire, les fonctionnaires de police, qui étaient 106 lors de la création de cette ZSP, ne sont plus que 98 aujourd’hui. On n’était jamais tombé aussi bas ! Je vous invite, monsieur le ministre, à venir les compter avec moi.
Comme l’a déjà noté Éric Ciotti, la Cour des comptes dresse aussi ce constat accablant : « Malgré […] la volonté affichée de donner une visibilité accrue aux forces de l’ordre, la gestion suivie paraît obéir à une logique rigoureusement inverse. »
Alors, monsieur le ministre, où sont vos effectifs supplémentaires sur le terrain ? Ni les forces de l’ordre, ni les Français ne les voient. Il serait temps que ces effectifs ne soient plus seulement virtuels, plus seulement sur le papier, car la hausse de la délinquance et la menace terroriste sont malheureusement bien réelles.