Je l’ai dit tout à l’heure, l’emploi et l’insertion des jeunes constituent une priorité pour le Gouvernement. Nous convenons tous ici que les missions locales sont en première ligne pour déployer les dispositifs majeurs de la politique de l’emploi en direction des jeunes : les emplois d’avenir, les plates-formes de lutte contre le décrochage scolaire, le parrainage, la Garantie jeunes. L’État a conforté le rôle de ces missions locales comme acteurs centraux de l’insertion des jeunes, à travers un engagement accru sur les dispositifs portés par des financements de l’État, ainsi que par la programmation des financements européens. Je considère que c’est une réussite, et je remercie devant vous, monsieur le vice-président de la commission des affaires sociales, l’ensemble des conseillers des missions locales. En 2014, 1,45 million de jeunes ont été accueillis par les missions locales. Par ailleurs, 800 000 jeunes sont suivis régulièrement par des conseillers de ces missions locales, dont plus de la moitié dans le cadre de dispositifs d’accompagnement.
Pour l’accompagnement des emplois d’avenir, le budget pour 2016 prévoit une dotation de 15 millions d’euros, contre 30 millions en 2015. En effet, les entrées dans le dispositif seront moins importantes l’année prochaine que cette année : les conseillers des missions locales passeront donc moins de temps à la prospection des offres, au travail étroit avec l’employeur pour bien calibrer l’emploi d’avenir, ou à l’ingénierie générale de la formation. La baisse de la dotation prend également en compte le fait que le dispositif est aujourd’hui bien maîtrisé par les missions locales, après des coûts d’entrée au démarrage.
Cependant, nous devrons faire face à un enjeu majeur : en effet, 2016 sera la première année qui connaîtra un volume important de sorties des jeunes des emplois d’avenir. Près de 40 000 jeunes ayant passé trois ans en emploi d’avenir sortiront du dispositif en 2016. Garantir des sorties positives en emplois et sécuriser les parcours d’insertion et de formation de ces jeunes nécessitera la mobilisation de tous les acteurs du service public de l’emploi. Le rôle des missions locales sera essentiel, et je serai favorable à l’amendement no 485 que Mme Khirouni, rapporteure pour avis de la commission des affaires sociales, défendra dans quelques minutes.
Je souhaite, monsieur Gille, que vous retiriez votre amendement no 484 , puisque je lèverai le gage de l’amendement no 485 .