En réalité, les contrats de génération sont l’un des éléments du dispositif qui doit aider les anciens et les jeunes et il s’agit d’une disposition favorable aux entreprises. Je ne rappellerai pas, car c’est parfois contesté jusque dans nos rangs, que nous avons mis en oeuvre des politiques très importantes d’aide aux entreprises, qui commencent à porter leurs fruits.
Nous nous adaptons simplement à la situation et considérons aujourd’hui que les missions locales ont effectivement besoin d’un soutien massif. Même si elles datent de 1981 et s’il ne s’agit donc pas d’un outil nouveau, il a été adapté au fil du temps. Il en va de même pour les contrats de génération, car il existe d’autres dispositifs qui viennent aussi en aide aux entreprises et qui, de ce point de vue, produisent déjà des résultats. Nous nous adaptons donc.
On peut certes toujours se plaindre de l’insuffisance des crédits – Mme Fraysse jugeait ainsi tout à l’heure que ces reculs de l’État étaient préjudiciables. Sur le terrain, qu’il s’agisse de départements, de régions ou de collectivités locales, certains élus locaux déclarent qu’ils ne veulent pas ou ne peuvent pas payer pour une maison de l’emploi ou une mission locale. De fait, comme le disait tout à l’heure M. Vercamer, nous avons dit pendant des années – car nous n’en sommes pas à l’examen du premier budget ni de la première mission « Travail et emploi » – qu’il fallait des relais locaux et que, si elles sont reconnues, les collectivités locales doivent également les financer.
C’est précisément à cause de tels partenariats que ces missions locales, ces maisons de l’emploi ou ces outils présents sur le terrain peuvent être pérennisés. Il n’est cependant pas acceptable de dire ici que c’est à l’État de payer puis, sur le terrain, que c’est aux collectivités locales, aux départements ou aux régions de le faire. Il faut de la cohérence et toutes les collectivités, y compris l’État, doivent participer. Il s’agit d’un travail collectif qui se situe dans une dimension globale et il ne faut pas renvoyer à l’autre ses propres responsabilités.