Les collectivités françaises du Pacifique ne sont pas soumises à cette contrainte juridique européenne, comme l'a indiqué Mme la Rapporteure générale. Il est essentiel que leur horizon soit dégagé, car la conjoncture économique est difficile. En Polynésie française, le PIB s'est contracté de 10 % entre 2004 et 2014. Cette destruction de richesses colossale s'explique, entre autres, par les difficultés touristiques et par l'instabilité politique. L'année dernière, cette collectivité a renoué avec la croissance, mais celle-ci fut faible et ne dépassa pas 1 %. Il convient de soutenir plus que jamais les institutions, afin d'accompagner le redémarrage du développement économique.
La situation diverge quelque peu en Nouvelle-Calédonie, qui a connu une expansion soutenue pendant de nombreuses années. Depuis 2011, nous sommes entrés dans un cycle de baisse du prix des matières premières, qui s'est accentué cette année du fait de la décélération de la croissance chinoise, alors que ce pays achète 54 % du nickel mondial. L'industrie métallurgique calédonienne a perdu près de 1 milliard d'euros en 2015, et cette tendance devrait se maintenir dans les années à venir. Il convient de renforcer l'attractivité de notre pays et donner confiance aux investisseurs et aux acteurs économiques, d'autant que nous vivons avec la perspective du référendum sur l'indépendance qui aura lieu en 2018. Cette échéance politique ne favorise pas le développement d'un climat de confiance en Nouvelle-Calédonie.
Voilà pourquoi nous souhaitons que les collectivités du Pacifique bénéficient du mécanisme de défiscalisation jusqu'en 2025.