J’espère d’ailleurs que les projets numériques portés par France Télévisions sauront répondre à cette exigence vis-à-vis des jeunes publics car la pérennisation des financements de France Télévisions, si elles est une priorité, n’est pas sans limite.
Outre le respect de valeurs éthiques et la préservation des publics sensibles, je souhaite ici rappeler deux choses : d’une part, le développement de services payants est problématique puisque le contribuable les paie déjà via la contribution à l’audiovisuel public ; d’autre part, demander à France Télévisions de parcourir l’autre moitié du chemin pour combler le déficit annoncé ne doit pas être synonyme de pression supplémentaire sur les salariés ou de nouvelle détérioration des conditions de travail.
Dernier point sur lequel je souhaite insister, l’augmentation conséquente du financement de la HADOPI demeure peu justifiée et peu compréhensible. Loin de moi l’idée de revenir sur la faiblesse du nombre de dossiers instruits car c’est là plutôt une bonne nouvelle pour celles et ceux qui, comme moi, ne soutiennent pas le dogme de la riposte graduée.
Il est urgent en revanche de réaliser de réels progrès quant à l’amélioration de la chronologie des médias et au développement d’une offre légale de qualité, rapidement accessible à des tarifs acceptables et abordables pour tous.
Pour conclure, nous voterons ce budget qui, hors le débat sur l’opportunité de la HADOPI, prolonge avec cohérence la volonté de renforcer des secteurs cruciaux pour notre culture et pour notre démocratie.