Intervention de Fleur Pellerin

Séance en hémicycle du 9 novembre 2015 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2016 — Mission culture

Fleur Pellerin, ministre de la culture et de la communication :

Non, très récemment ! Celle-ci a examiné la manière dont les opérations ayant lieu le jour de fermeture pourraient être menées dans le cadre d’une ouverture sept jours sur sept ou d’un jour supplémentaire pour accueillir de nouveaux publics. Les modalités d’une réorganisation ont donc bien fait l’objet d’étude préalables. Il y a eu aussi des échanges avec les organisations syndicales. Ne dites donc pas qu’il n’y a pas eu de préparation ni de concertation. Cela fait déjà plusieurs mois que nous travaillons avec mes services sur cette question de l’ouverture d’un jour supplémentaire au Louvre, à Orsay et à Versailles.

Par ailleurs, nous avions anticipé depuis de nombreux mois déjà la nécessité de moyens supplémentaires si on ne voulait pas faire peser sur les agents une charge de travail supplémentaire non absorbable.

Dans le projet de loi de finances pour 2016, le solde net des créations et suppressions d’emploi pour les opérateurs du programme 175, « Patrimoines », est de vingt et un pour les emplois du titre III, sous plafond d’emplois des opérateurs, et de trente-huit pour ceux du titre II, qui sont directement financés sous le plafond d’emplois du ministère. Nous sommes donc loin du constat alarmiste que vous dressez. Les emplois des trois établissements qui auront à ouvrir un jour supplémentaire ont été sanctuarisés pour cette année et, plus spécifiquement, pour permettre la mise en oeuvre de cette mesure, les budgets des trois musées ont été consolidés ou augmentés.

Par ailleurs, nous mobilisons quatre-vingt-cinq emplois supplémentaires, dont soixante-cinq créations nettes : vingt emplois au musée d’Orsay, quatorze rémunérés par l’opérateur et six par l’État, dix emplois au musée du Louvre, auxquels s’ajoutent vingt emplois non supprimés dans l’établissement, ce qui fait une trentaine d’emplois supplémentaires, et trente-cinq emplois rémunérés par l’État au château de Versailles pour 2016, auxquels s’ajoutent les quinze emplois déjà créés en 2015.

La mesure bénéficie donc de moyens tout à fait conséquents, qui reflètent bien l’ambition du Gouvernement. C’est pourquoi je ne suis pas favorable à votre amendement.

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