Madame le ministre, suite à l’évasion d’un criminel qui a profité d’une homonymie pour bénéficier d’une permission de sortie à la place d’un codétenu, j’ai visité de manière inopinée, vendredi dernier, la prison du Pontet et j’y ai rencontré son personnel. La manière dont le détenu s’est évadé est pour le moins incongrue. Il n’en reste pas moins que le problème est le manque d’expérience du greffe de cette prison, puisque le greffier le plus ancien n’était là que depuis un an !
Cette évasion peut sembler anecdotique, mais elle est la dernière d’une longue liste – pas moins de treize évasions au cours des trois derniers mois. À Nîmes, un détenu s’est évadé quelques heures ; à Réau et à Saint-Brieuc, les détenus ont profité d’une permission de sortie ; à Argentan, c’est au cours des obsèques de son papa que le détenu a mis les voiles ; à Nantes, c’est tout simplement par la fenêtre du CHU ; à Angers, c’est une évasion à l’aide d’un drap ;…