Intervention de Alain Vidalies

Séance en hémicycle du 10 novembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Air france

Alain Vidalies, secrétaire d’état chargé des transports, de la mer et de la pêche :

Chacun connaît, monsieur le député, la situation du pavillon national, qui a perdu dix points en dix ans sur un marché en croissance. Les raisons, que vous avez rappelées, sont connues également : l’émergence des compagnies low cost, plébiscitées par les consommateurs, la concurrence des compagnies du Golfe et un problème de compétitivité.

Comment apporter une réponse sur ces trois aspects ? S’agissant des compagnies low cost, le Gouvernement est très attentif, notamment, au respect des règles sociales. Je rappelle d’ailleurs que la compagnie Ryanair a été sévèrement condamnée de ce point de vue, et que d’autres enquêtes sont en cours. Par ailleurs, une offensive stratégique a été lancée avec la création de Transavia, qui disposera bientôt d’une flotte de trente-sept avions : cela permettra au pavillon français de devenir concurrent sur ce créneau.

Quant à la concurrence des compagnies du Golfe, c’est la France qui, avec l’Allemagne, a pris l’initiative de demander à l’Union européenne d’engager une négociation commune. Le mandat commun sera défini au début de l’année prochaine. Cette négociation est normale au vu des interrogations que soulèvent les conditions de la concurrence.

Reste enfin la question de la rentabilité. La comparaison avec, non les compagnies dont j’ai parlé, mais les principaux concurrents, comme Lufthansa, révèle des difficultés qui tiennent, notamment, à la nécessité d’abandonner un certain nombre de dessertes sur le long courrier.

Un contrat a été conclu avec les salariés, dont je veux rappeler qu’ils ont déjà consenti beaucoup d’efforts, mais il reste du chemin à parcourir. Aussi le Gouvernement souhaite-t-il voir aboutir le dialogue social sur la base du plan A : des perspectives de développement existent, à condition que le dialogue social ait lieu non pas dans la presse, mais entre ceux à qui il revient de négocier, à savoir les partenaires sociaux. Hier, le PDG d’Air France a indiqué que la négociation pourrait se poursuivre jusqu’à la fin du mois de février prochain : nous souhaitons que ce temps soit celui du dialogue, de la réussite et des perspectives de croissance pour Air France.

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