En tant que rapporteur pour avis de la commission du développement durable sur les programmes 113 « Paysages, eau et biodiversité » et 159 « Information géographique et cartographique », je me réjouis que les crédits attribués à ces deux programmes soient, pour l’essentiel, préservés dans ce projet de budget. Dans le contexte difficile que nous connaissons, cette stabilité des crédits prouve à elle seule que le Gouvernement a fait des politiques dans le domaine des paysages, de l’eau et de la biodiversité, un domaine d’action prioritaire.
Ma première question concerne la création de l’Agence française pour la biodiversité, déjà votée en première lecture ici, à l’Assemblée nationale. Pouvez-vous, monsieur le secrétaire d’État, préciser le calendrier d’examen du texte en question et celui de sa mise en oeuvre ?
Par ailleurs, beaucoup d’actions sont déjà conduites au niveau local et il me semble indispensable, pour construire les déclinaisons territoriales de l’Agence française pour la biodiversité, de s’appuyer sur les structures existantes. Monsieur le secrétaire d’État, comment envisagez-vous la mise en place des agences régionales pour la biodiversité et comment décliner l’Agence française pour la biodiversité dans les territoires sans détruire les réseaux déjà en place ?
Ma seconde question porte sur la COP21. La conférence sur le climat est importante. Elle doit aboutir à l’adoption d’un premier accord universel et contraignant, mais le domaine de l’eau reste trop peu traité. Or, l’eau est la première concernée par le réchauffement climatique et beaucoup d’indicateurs sont au rouge – baisse de la pluviométrie, intensification des catastrophes naturelles. L’eau menacée peut à son tour devenir menaçante.
De surcroît, les pressions exercées sur la ressource en eau sont déjà sources de tensions entre certains pays. Comment, monsieur le secrétaire d’État, intégrer davantage un objectif « Eau »ambitieux dans la COP21 ? Comment insérer l’eau dans les priorités des financements pour le climat ?