Cet amendement vise à renforcer les moyens budgétaires que la France accorde à la sécurité maritime et, plus particulièrement, au maintien en condition opérationnelle de la signalisation maritime. À l’occasion d’un référé sur la sécurité des navires, la Cour des comptes a rappelé en 2013 qu’à la différence de la sécurité routière qui fait partie du quotidien des Français dans leurs déplacements, la sécurité maritime ne retient l’attention du public et du politique qu’à l’occasion de sinistres ou d’accidents en mer occasionnant d’importantes pertes en vies humaines ou de graves atteintes à l’environnement.
Le réseau des phares et balises jalonnant notre littoral constitue autant d’aides indispensables à la navigation maritime, et ce malgré tous les progrès accomplis grâce au développement de l’électronique embarquée à bord des navires. La France compte environ 130 phares, dont la plupart sont d’ailleurs d’une très grande qualité architecturale. Ceux qui sont ouverts au public accueillent plus de 600 000 visiteurs par an.
Cependant, les services des phares et balises, tout comme les nombreuses associations de préservation de notre patrimoine nous alertent sur la baisse des investissements de l’État dans ce domaine. Si rien n’est entrepris de façon concertée et coordonnée dès aujourd’hui, ces joyaux architecturaux et outils d’assistance à la navigation nécessiteront de très coûteux travaux de remise en état dans les prochaines années. Ces édifices de notre histoire, les balises toujours en activité pour signaler la terre aux navigateurs et les phares, restent plus que jamais un patrimoine du littoral à préserver.
Bien que la commission n’ait pas examiné cet amendement, j’émets un avis favorable à titre personnel.