J’ai écouté avec attention les orateurs précédents, mais je crois doublement utile de voter l’amendement. La première raison est qu’il répond à un enjeu de pouvoir d’achat, le recours à la prime pour l’emploi, demain prime d’activité, restant très faible chez les salariés français. De ce point de vue, Jean-Marc Ayrault l’a rappelé, la baisse de la CSG constituera un changement très clair sur la feuille de paie.
La deuxième raison est que cette mesure est l’occasion de mettre sur les rails une réforme fiscale qui, en plus d’être souhaitable et attendue, est l’un de nos engagements collectifs. Nul n’a souhaité faire cet après-midi un Big bang ou un grand soir fiscal : ce n’est pas le sujet. Il a d’ailleurs fallu attendre trente ans, faut-il le rappeler, et deux cents propositions, toutes rejetées par l’Assemblée nationale, avant que l’impôt sur le revenu ne voie le jour.