J’aurais aimé, chers collègues, entendre davantage parler des valeurs à même d’éviter le fanatisme et la radicalisation de nos jeunes – je dis : « nos jeunes », car ils sont bien issus de nos quartiers, de nos villes, de nos communes et nous devons tout faire pour les protéger et leur montrer une autre voie que l’impasse du djihadisme et de Daech.
Le sport fait partie, selon moi, de ce qui nous permettra de lutter tous ensemble contre cette radicalisation. Nous ne disons pas assez que lorsqu’il y a dans un quartier un club ou une association sportive qui emmène chaque week-end les jeunes à une compétition, ils ne pensent plus qu’à leur sport, à s’entraîner, et oublient le reste, comme les conditions difficiles dans lesquelles vivent leurs familles.
Le Président de la République a annoncé hier des moyens humains et financiers supplémentaires pour la justice, la gendarmerie et la police, avec notamment la création de 5 000 postes. J’aurais aimé qu’il soit dit que nous pouvons aussi faire, pour un temps, l’impasse sur le pacte de stabilité afin de consacrer des moyens au recrutement d’animateurs de quartier, d’animateurs sportifs, afin que la culture et le sport apparaissent dans notre pays comme des éléments majeurs de lutte contre la radicalisation.
Je ne l’ai pas assez entendu et je le regrette beaucoup, car ce n’est pas en tenant uniquement un discours guerrier que nous allons convaincre de notre sincérité, et surtout convaincre l’ensemble de la population que nous luttons contre le terrorisme et le djihadisme.