Vous pouvez critiquer mes propos, cher collègue, et dire ce que vous voulez : ce soir, cela m’est vraiment égal. Oui, j’ai perdu un proche dans la tragédie du Bataclan. Oui, nous sommes nombreux, très nombreux, à avoir perdu des proches – amis ou famille. Or, parmi les familles des victimes, nombreuses sont celles qui nous demandent de tenir un discours pacifique, un discours non-guerrier, un discours de fraternité. Si les familles nous le demandent, leur demande a un sens et nous devons les écouter – ce sont les premières personnes que nous devons écouter.
On peut se répéter en boucle, dans cet hémicycle ou, comme hier, à Versailles, que nous allons joyeusement partir en guerre, parce que c’est ce qu’il faut faire.