Je tiens, avant toute chose, à saluer nos forces de l’ordre pour leur intervention de ce matin.
Madame la ministre de la culture, vendredi soir, les attentats nous ont plongés dans l’effroi. Je veux redire notre douleur et témoigner de notre soutien aux victimes et à leurs proches. À l’heure où ils partageaient des moments de convivialité, l’horreur a frappé aveuglément. Nous ne pourrons l’oublier. Malgré les peurs légitimes, nous ne devons ni faiblir ni faillir.
La culture a payé un lourd tribut, mais elle demeure le meilleur rempart contre la barbarie. La culture nous donne parmi les plus grandes joies de nos vies. Y renoncer, ce serait capituler. Les salles de spectacles rouvrent progressivement. Madame la ministre, vous avez eu les mots justes : tout doit être fait « pour que la musique continue de vivre ».
Dans un contexte difficile, le risque de baisse de fréquentation menace la survie des événements et des établissements les moins favorisés. Trois sujets émergent : le manque d’assurances, la trésorerie à court terme et la sécurisation des lieux de spectacles.
Vous avez annoncé la création d’un fonds d’aide de plusieurs millions d’euros pour les salles et les entrepreneurs de spectacles. Nous devons d’abord donner les moyens aux lieux de culture de faire face au remboursement des annulations ; garantir, ensuite, la pérennité économique des acteurs, et en particulier des petites salles ; renforcer la confiance, enfin, par des dispositifs de sécurisation et des mesures de court terme, puis par un plan d’action avec l’ensemble des parties prenantes.
Le spectacle vivant, avec plus de 8 milliards d’euros et 268 000 emplois enracinés localement, est un vecteur essentiel de l’attractivité de nos territoires.
Madame la ministre, une mobilisation significative et la solidarité de tous sont indispensables. Pouvez-vous nous préciser comment, et à quelle hauteur, ce fonds sera mis en oeuvre ?