Intervention de François Asensi

Séance en hémicycle du 18 novembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Implication de certains états dans le financement de daech

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

Monsieur le Premier ministre, face à la barbarie qui a ensanglanté notre pays et meurtri la jeunesse de France, les députés du Front de gauche partagent une détermination totale à mettre hors d’état de nuire ces fossoyeurs de l’humanité. Nous saluons l’action exemplaire des services de police, de santé, de secours, encore à l’oeuvre aujourd’hui à Saint-Denis.

Oui, l’épreuve de force contre Daech est nécessaire. Mais elle ne pourra aboutir que si elle s’accompagne d’un assèchement de ses sources de financement et d’un règlement politique pour tous les peuples concernés. Avec plusieurs millions de dollars tirés chaque jour de la vente du pétrole, Daech dispose d’une puissance de feu inégalée et, reconnaissons-le, d’un proto-État.

II y a déjà un an, l’ambassadrice de l’Union européenne en Irak affirmait qu’une partie de ce pétrole transitait par la Turquie, était achetée en bout de course par certains États européens. Depuis 2007, nous avons noué des liens étroits avec plusieurs pétromonarchies du Golfe. Ce choix est-il conforme à l’intérêt de la France et à la sécurité de nos concitoyens ? Plusieurs de ces pays, au premier rang desquels se trouvent le Qatar et l’Arabie saoudite, sont mis en cause pour leur implication dans le financement du terrorisme. Pourquoi d’ailleurs avoir maintenu la visite officielle en France du Premier ministre du Qatar et l’avoir invité à inaugurer hier le salon de la sécurité intérieure des États ? Mais cela reste anecdotique.

Monsieur le Premier ministre, quelles initiatives internationales allez-vous prendre pour couper définitivement les vivres à Daech ?

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