Ma question s’adresse à M. le Premier ministre. Les attentats de vendredi soir nous ont blessés, nous touchent profondément, et je pense en ce moment aux victimes, aux familles endeuillées et aux blessés qui luttent encore pour leur vie. Le nombre des victimes, jeunes pour la plupart, tombées sous les tirs de fanatiques islamistes lâches et barbares, a choqué et meurtri nos concitoyens.
Dans ma circonscription, des habitants choqués, révoltés, en colère, me demandent pourquoi nous avons attendu ces victimes innocentes pour frapper massivement l’État islamique en Syrie. Ils comprennent les frappes répétées sur Rakka ces derniers jours ; mais pourquoi ne pas avoir commencé plus tôt ?
Dans ma circonscription, des habitants choqués, révoltés, en colère, me demandent, après le discours du Président de la République annonçant au Congrès que les forces de l’ordre avaient mené dimanche 168 perquisitions et 23 interpellations, pourquoi avoir attendu qu’il y ait des victimes innocentes. Pourquoi ne pas avoir agi plus tôt ?
Il n’y a pas de polémique dans mes propos : l’heure n’est pas à la polémique. Mais il est de mon devoir de vous transmettre les interrogations légitimes de concitoyens effondrés et choqués qui ont conscience que ces attentats odieux pouvaient toucher des amis, des parents, des proches de passage ou qui vivent à Paris. Je vous remercie de bien vouloir leur répondre.