Madame la présidente, madame la rapporteure de la commission des affaires sociales, mesdames et messieurs les députés, ce n’est pas une conjoncture heureuse qui permet à ce texte d’arriver un jour plus tôt que prévu devant la représentation nationale. Même si les mots les plus réconfortants peinent encore à trouver un sens, je voudrais adresser mes pensées les plus sincères aux familles endeuillées, bouleversées par les attentats de Paris.
La famille, l’enfance, la jeunesse ont été durablement meurtries vendredi 13 novembre. Chaque parent, chaque responsable politique s’est interrogé, quand la frayeur a laissé place à la réflexion : comment protéger nos enfants – les nôtres, ceux de nos proches et les générations à venir ?
Nous ne débattrons pas ici des moyens de protéger nos enfants de l’abomination des actes terroristes. Le Président de la République y a répondu lundi devant le Congrès. Ici, humblement, nous soutiendrons une réforme de la politique publique de protection de l’enfance, qui place l’enfant, le respect de ses besoins et de ses droits, son développement complet, au centre de l’action publique et qui, ce faisant, participe de la construction d’une société plus apaisée et harmonieuse.