Cette nouvelle stratégie suppose d’abord, sur le territoire national, une action opérationnelle puissante autorisée par l’état d’urgence. Nous approuvons la déclaration de l’état d’urgence visant à faire face au péril imminent qui menace la nation. Nous voterons sa prorogation et son adaptation, justifiées par les nécessités de l’heure. J’ajoute que nous n’avons pas à nous excuser de faire usage du régime de l’état d’urgence. Ceux qui affirment, comme le fait le Syndicat de la magistrature, que l’état d’urgence consiste en « la suspension de l’État de droit » et vont jusqu’à prétendre que « les mesures prises ne feront qu’ajouter le mal au mal », ceux-là commettent une faute politique et un contresens juridique.