Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission des lois, chers collègues, faire la guerre suppose trois choses.
La première est de nommer l’ennemi.
La deuxième est de choisir ses alliances.
La troisième est de s’armer pour combattre.
Nommer l’ennemi, vous l’avez fait ce matin : il s’agit bien, au-delà du terrorisme, de l’islamisme et du salafisme. Ce dont nous parlons, c’est bien de ces groupes, de cette mouvance, de cette culture qui, à ces trois questions fondatrices pour nos libertés fondamentales et pour nos sociétés, répondent non et par la violence.
Premièrement, sommes-nous d’accord pour séparer le pouvoir politique de la sphère religieuse ?
Deuxièmement, sommes-nous d’accord pour que les lois fondamentales garantissent la liberté d’avoir une religion, de ne pas en avoir ou d’en changer, si tel est le choix des individus ?
La troisième question est celle de l’égale dignité de l’homme et de la femme.