Monsieur le président Urvoas, personne n’imagine ici que l’Assemblée décide de confier au Gouvernement des pouvoirs qu’il ne voudrait pas exercer : cela n’aurait aucun sens. Votre argument ne porte donc pas.
Monsieur le Premier ministre, le sens de mon amendement est exactement celui que vous avez indiqué. Au moment où nous nous apprêtons à voter une loi qui donne au Gouvernement, à l’État, des moyens exceptionnels pour nous défendre, adressons aussi un message aux Français : assurons-les de notre détermination collective à les défendre dans la durée, si c’est nécessaire. D’autant plus – j’y insiste – que nous aurons également besoin, à long terme, d’un certain nombre de moyens d’action qui n’existent pas en droit aujourd’hui, et qui ne se conçoivent pas dans un état d’urgence. Il faut donc nous donner le temps d’accomplir sérieusement notre travail législatif, afin que ces moyens existent désormais en droit et garantissent les libertés publiques, tout en assurant notre sécurité.