Nous avions porté en commission, avec un certain nombre de mes collègues du groupe socialiste, républicain et citoyen, des préoccupations analogues à celles qui viennent d’être exprimées par le président Schwartzenberg et par le président Lagarde, et nous avons retiré nos amendements. La voie est étroite entre le respect de l’État de droit et la protection de nos concitoyens. C’est vrai aussi pour les informations, ou les fausses informations, qui circulent.
Dans l’équilibre des pouvoirs exceptionnels et provisoires que nous donnons à l’exécutif, nous entendons donc soulever la question de la propagation d’informations justes, mais qui peuvent mettre en danger nos concitoyens ou les forces qui interviennent en direct, ou alors d’informations fausses ou d’appels au meurtre qui peuvent être le fait de Daech et de réseaux djihadistes, mais qui ne sont malheureusement pas le fait des seuls terroristes.
Nous souhaitions donc donner à l’exécutif, pour un temps extrêmement limité, la possibilité de bloquer toute publication ou toute émission radiophonique.