Je prendrai le cas de Mar_Lard : d'abord joueuse, elle n'a plus supporté le sexisme du milieu des jeux vidéo et l'a dénoncé, ce qui lui a valu d'être prise à partie de façon extrêmement violente par la communauté des joueurs. Depuis, elle est devenue en quelque sorte la porte-parole féministe des joueuses en ligne. C'est un bon exemple de prise de conscience.
La journaliste anglaise Helen Lewis a mis au point ce qu'il est convenu d'appeler la loi de Lewis selon laquelle « Les commentaires sur tout article relatif au féminisme justifient le féminisme ».
J'en viens à l'open data, qui a fait l'objet de l'une des conférences de notre cycle « Hubertine est une geek ». Notre propos principal était de cerner les opportunités que ces données offrent pour combattre les inégalités entre femmes et hommes – précisions que nous entendons par open data toute donnée mise à libre disposition du public via l'espace numérique.
Premier avantage, elles permettent de rendre visibles les inégalités à travers l'analyse des données sexuées. Par ailleurs, elles fournissent aux associations un moyen d'accéder à de nombreuses informations utiles. Nous avons ainsi pu trouver la liste de tous les lycées d'Île-de-France sous format Excel sur l'open data de la région Île-de-France. Je soulignerai que cette région est exemplaire en la matière : elle publie de plus en plus de données sur son site data.iledefrance.fr. Cependant, il reste encore à former les citoyennes et les citoyens à l'usage et à l'analyse de ces données, certains fichiers restant très difficiles à interpréter. Connaître, c'est pouvoir dénoncer.
Les données libérées peuvent aussi être utilisées pour créer des applications et des outils internet. Les « hackathons » constituent un formidable outil pour rendre visibles ces informations et les partager.