Madame la députée, je vous prie d’abord de bien vouloir excuser l’absence du ministre de l’intérieur qui ne peut être présent et qui m’a demandé de vous répondre.
Il est particulièrement attaché au maillage territorial de la gendarmerie nationale, qui, comme tous les services publics, a pour mission de s’adapter aux évolutions du territoire. La gendarmerie poursuit donc, au bénéfice de la population, un processus permanent d’adaptation qui vise avant tout à améliorer l’efficacité opérationnelle des services.
J’ai bien noté les exemples que vous avez cités et sur lesquels vous vous appuyez, notamment la fermeture de la brigade territoriale de Novion-Porcien. Celle-ci permettra de transférer les cinq militaires qui y sont affectés aux unités voisines afin de rééquilibrer leur charge de travail et d’accroître leurs capacités de projection sur le territoire. En conséquence, un nombre supérieur de patrouilles, d’opérations et donc d’interventions pourront donc être réalisés, et – ce qui est extrêmement important pour la population – des délais d’intervention répondant aux besoins pourront être garantis.
La nouvelle organisation vise également à répondre aux phénomènes de rurbanité qui ont été identifiés au sein du territoire, et notamment dans le Rethélois.
Quant à la dissolution de la compagnie de gendarmerie départementale de Charleville-Mézières, implantée en zone de police nationale, elle vise à recentrer les unités de gendarmerie sur la partie du territoire dont elles ont particulièrement la charge, dans leur zone de compétence, pour renforcer l’action de proximité.
Vous demandez si la capacité d’intervention et d’action de proximité sera renforcée. La réponse est bien entendu positive et c’est précisément pour cela que ces actions sont menées. Les effectifs dégagés par ces modifications s’inscrivent dans un contexte où l’effectif global de la gendarmerie ne change pas. La nouvelle organisation a donc pour objectif d’être plus efficace et de mieux répondre aux besoins là où ils se font sentir.
Enfin, concernant la caserne de Rethel, inaugurée par le ministre de l’intérieur, il est exact que le projet de réorganisation conduira à des prises à bail supplémentaires et la situation immobilière va elle aussi changer. Le casernement de Charleville-Mézières, en dépit de la dissolution de la compagnie, restera le siège du groupement de gendarmerie. Il n’y a pas d’inquiétudes à avoir sur ce point : la centaine de militaires actuellement installée sur le territoire le restera.
Le ministre de l’intérieur a été extrêmement attentif à ce que les élus, notamment les parlementaires, soient informés avant que ces modifications ne soient annoncées. Il reste à la disposition des élus du territoire pour recueillir leurs réflexions et leurs observations et il veillera à y répondre.