Intervention de Xavier Breton

Séance en hémicycle du 24 novembre 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Conséquences de la fièvre catarrhale ovine sur l'ensemble de la filière

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Je souhaitais appeler l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’ensemble du Gouvernement sur la crise liée à la fièvre catarrhale ovine – FCO. À un moment où ils rencontrent des difficultés importantes, le retour de la FCO en septembre 2015 est lourd de conséquences pour nos agriculteurs, notamment pour les éleveurs. Entre baisses du cours de la viande et problèmes structurels et de trésorerie frappant les filières de l’élevage, la crise est sévère pour les secteurs ovin et bovin.

À titre d’exemple concret, le foirail de la Chambière, situé sur l’agglomération de Bourg-en-Bresse, dans le département de l’Ain, premier marché aux bestiaux de France, a vu en un mois son activité chuter de 40 %. Les perspectives d’ici à la fin de l’année sont particulièrement sombres, dans l’Ain comme dans tout le bassin allaitant français.

Certes des améliorations ont été apportées dans la gestion de la crise, grâce à des assouplissements dans la définition des zones de surveillance ou des conditions d’exportation. Cependant la situation reste préoccupante. Non seulement les animaux restent à la charge des éleveurs, qui continuent à les nourrir, mais les charges de vaccination des troupeaux demeurent lourdes. Enfin, lorsque ces différentes mesures seront levées, tous les animaux seront mis en vente en même temps, ce qui ne manquera pas de faire chuter les cours du marché, soit de nouvelles pertes pour les éleveurs.

C’est pourquoi, il est indispensable – et nous attendons des engagements fermes de la part du Gouvernement – d’accompagner financièrement les pertes subies par les éleveurs mais aussi par les négociants en bestiaux et les structures accompagnant les marchés aux bestiaux, comme les foirails, qui subissent sur le plan économique de lourdes pertes du fait de cette épidémie.

Pourriez-vous de plus nous préciser quelles évolutions et quels assouplissements le Gouvernement pourrait apporter à la gestion de cette maladie non transmissible à l’homme et qui de surcroît n’affecte pas la qualité sanitaire de la viande ni celle du lait des ruminants qui en sont victimes ?

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