je lui dirai tout simplement qu’il n’y a pas d’intérêt à débattre à nouveau de ce texte en commission. Nous avons en effet eu en première lecture un débat d’une durée tout à fait normale pour un texte de cette importance et, comme l’a dit Mme la ministre, il ne comporte rien de nouveau en nouvelle lecture. Quel intérêt y aurait-il donc à revenir en commission, sinon pour susciter de nouveaux débats ? Nous n’avons pas la même conception de cette loi sur la santé : vous avez la vôtre et nous avons la nôtre, que nous défendons avec beaucoup de conviction.
Je tiens à insister une fois encore sur les points les plus positifs de cette loi. Il s’agit d’abord de la prévention, sujet essentiel en matière de santé. En effet, le maintien de la bonne santé passe d’abord par la prévention, avec par exemple les parcours de santé à l’école, l’étiquetage nutritionnel et la lutte contre l’obésité des jeunes enfants, qui est dramatique. Mais la première des préventions, c’est bien entendu celle qui vise le tabagisme, et qui commence dès le plus jeune âge. On sait que le paquet neutre aura pour effet de sensibiliser les plus jeunes – c’est du moins ce que nous espérons. Ce n’est pas cette seule mesure qui fera reculer massivement le tabac, mais il s’agit d’une mesure essentielle, à laquelle nous tenons beaucoup.
Nous voulons également réaffirmer avec cette loi le rôle central du médecin traitant, du médecin de premier recours, qui a toute sa place dans le système de santé tel que nous l’avons bâti, avec le développement de la médecine ambulatoire – car il est inutile d’encombrer les hôpitaux quand on peut, comme c’est le cas aujourd’hui, traiter beaucoup de choses en ambulatoire. Il faut aussi rappeler l’excellence de l’hôpital public, que nous avons vérifiée le 13 novembre.