Intervention de Gabrielle Louis-Carabin

Réunion du 18 décembre 2012 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabrielle Louis-Carabin :

J'entends beaucoup parler de discriminations, pourtant je ne suis pas certaine qu'elles existent encore à l'encontre des ultramarins.

Lorsque j'étais jeune, je me suis vue refuser par une agence de la BRED à Paris un chèque de banque émis par une agence de Guadeloupe. Mais ce temps est révolu et pour moi cette expérience appartient au passé.

En revanche, la disposition qui, en cas de décès d'une personne outre-mer, accordait un billet d'avion à prix réduit à chaque membre de la famille résidant en France semble ne plus exister.

Je considère, pour ma part, que les ultramarins font l'objet de discriminations surtout s'ils ne respectent pas les règles sociales édictées pour tous. Je ne pense pas qu'il soit exact de dire que nos étudiants ne trouvent pas à se loger. Pour cela, comme vous l'avez rappelé, madame, le conseil régional de Guadeloupe a signé une convention. S'ils adoptent un comportement satisfaisant et font preuve de rigueur dans leur travail, les jeunes originaires d'outre-mer s'insèrent parfaitement dans la vie professionnelle. Je pense donc qu'il faut faire la part des choses et qu'il faut établir un état des lieux très précis de toutes les situations.

Pendant longtemps on a demandé aux ultramarins qui vivaient à Paris de ne pas s'inscrire sur les listes électorales. Je les ai incités à le faire, ce qui a permis à une Guadeloupéenne, Mme Pau-Langevin, d'être élue à l'Assemblée nationale.

Il convient en effet d'expliquer aux bailleurs qui nous sommes. Je n'ai eu aucun mal, récemment, à trouver un logement pour mon plus jeune fils. Pour cela, on m'a simplement demandé le montant de mes revenus – je n'ai même pas été obligée de dire que j'étais députée.

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