Intervention de Sophie Elizéon

Réunion du 18 décembre 2012 à 17h00
Délégation aux outre-mer

Sophie Elizéon, déléguée interministérielle pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer :

Mon objectif, qui est également celui de la Délégation, est de porter un regard neuf et positif sur les ultramarins installés dans l'hexagone.

Pourquoi les ultramarins ont-ils de l'audace ? Parce qu'ils créent des entreprises, qu'ils s'engagent dans des parcours universitaires, intègrent des grandes écoles, qu'ils osent se former à des métiers dans lesquels ils deviennent excellents, qu'ils deviennent présidents ou présidentes d'association, parce qu'ils s'engagent en politique. C'est ce regard que je souhaite promouvoir, sans pour autant nier les difficultés et les discriminations auxquelles sont confrontés certains d'entre eux.

S'agissant du cautionnement solidaire et de la garantie bancaire, le Défenseur des droits a rendu en mai une décision visant à faire cesser les pratiques discriminatoires.

Les ultramarins réussissent et disposent souvent de parcours excellents : c'est le message que souhaite délivrer la Délégation, afin de changer le regard que portent sur eux nos compatriotes et afin de sortir des stéréotypes, ainsi que de l'image, trop souvent véhiculée par les médias, d'ultramarins plus occupés à faire la fête qu'à travailler.

Pour évaluer notre progression, nous devons savoir d'où nous partons et mesurer l'impact de nos actions.

L'Observatoire de l'outre-mer est une association dont la création est née du constat que nous ne disposions d'aucune donnée chiffrée concernant les ultramarins qui vivent dans l'hexagone. Il se compose d'une équipe de professionnels qui maîtrisent les métiers liés au recueil des données et à l'analyse statistique. Un comité de pilotage, avec des partenaires comme l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSÉ) ou les ministères du logement et de la justice, sera mis en place avec pour mission d'identifier un certain nombre d'indicateurs, en vue d'orienter notre action vers le logement, l'emploi, la formation, la culture ou la santé. Les travaux de l'Observatoire nous permettront, en outre, d'évaluer l'impact des actions menées.

L'enjeu du troisième axe de l'action de la Délégation que je viens de présenter consiste à mettre en place des mesures pérennes, afin qu'un jour nous n'ayons plus besoin, dans notre pays, d'une Délégation interministérielle pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer…

S'agissant des difficultés d'accès à l'information, la Délégation a engagé un partenariat avec un certain nombre d'associations, dont « Nos quartiers ont des talents » et AKELIO accompagnement, dont la mission est d'aider les jeunes diplômés à obtenir un stage ou un emploi. Ces associations s'adressent à un public de niveau bac + 4, mais nous entendons étendre cette expérience à un public moins diplômé. Il semble, monsieur Aboubacar, que les jeunes Mahorais qui recherchent un stage dans l'hexagone entrent tout à fait dans le cadre de cette association.

S'agissant de l'accès à l'emploi et à la formation, et s'agissant, plus généralement, du développement économique, nous comptons faciliter, dans les territoires d'outre-mer, la reprise d'entreprises en difficultés par des compatriotes, originaires des mêmes régions que celles où ces entreprises exercent leurs activités.

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