À la suite du rapporteur, je voudrais vous faire part de mes interrogations.
J’ai moi aussi longuement débattu avec des professionnels dans des réunions publiques. Il semblerait que ces sites aient un effet aggravant sur l’anorexie. Ainsi, le port d’un ruban rouge au poignet de la main qui va prendre de la nourriture rappelle l’interdit que l’on s’est forgé et renforce la privation d’alimentation.
Or l’on sait que l’anorexie est guérissable au cours des premiers mois ; si on la laisse s’installer et s’aggraver, elle ne le sera plus, et elle perturbera la vie entière de la patiente, allant quelquefois jusqu’à entraîner sa mort.
Je ne suis pas opposée à cet amendement, mais je veux souligner que, comme l’a noté le rapporteur, il soulève beaucoup d’interrogations. Pour avoir moi aussi examiné ces sites, je crains qu’ils soient, non pas un vecteur de lien social, mais un lieu d’enfermement quasi-sectaire.