Votre rapport, madame la présidente, fait écho aux priorités fixées lors de la discussion budgétaire. Ainsi, le plan national de vie étudiante vise à dynamiser la culture étudiante. C'est un objectif réalisable, et plusieurs d'entre nous se sont félicités de l'adoption en séance d'un amendement augmentant de 100 millions d'euros le budget alloué à l'enseignement supérieur. Il faut créer les interactions et l'environnement susceptibles de renforcer l'attractivité de l'enseignement supérieur et d'améliorer la vie étudiante. Pour ce faire, le service civique et l'emploi étudiant cadré sont deux dimensions essentielles.
Je me félicite également des innovations pédagogiques qui sont proposées, même si l'adjectif « pédagogique » est parfois ambigu et plus adapté à l'enseignement secondaire ; pour le supérieur, je préfère parler de transmission de connaissances et d'accompagnement vers l'autonomie. D'autre part, les propositions d'immersion et la stimulation de l'appétence pour la recherche grâce aux étudiants et aux chercheurs me semblent appropriées.
J'en viens à l'emploi des docteurs. Les voies d'accès vers la fonction publique existent, et c'est une bonne chose ; les conventions industrielles de formation par la recherche, ou CIFRE, ont également été évoquées. Cela étant, les entreprises rechignent parfois à recruter des docteurs par crainte qu'ils soient surqualifiés. Mieux vaudrait permettre aux doctorants en cours de thèse de s'immerger dans la vie d'une entreprise pour accompagner leur propre projet.
Enfin, je voudrais évoquer l'évolution des formations en ligne ouvertes à tous, dites MOOC. La plateforme France Université Numérique, FUN, est déjà solidement établie. Vous évoquez l'internationalisation croissante du secteur et les possibilités de codiplomation : peut-on envisager d'élargir davantage la stratégie numérique – ce qui suppose d'adapter l'équipement des universités – en multipliant notamment les visioconférences pour stimuler le monde de la recherche ?