Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 18 novembre 2015 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Tant mieux si tels sont les faits !

Il est essentiel d'éviter les caricatures et d'échanger avec franchise. Aucun élément de fond des interventions ne me choque, mais il n'est pas interdit de faire attention au ton que l'on emploie.

Je partage la remarque de M. Pierre Lellouche. C'est une infime minorité qui est responsable de cette violence et elle peut compter dans ses rangs des personnes n'étant pas d'origine maghrébine, même si les derniers attentats ont été le fait d'individus appartenant à cette population. Il est essentiel de ne pas rentrer dans le jeu de Daech qui veut fragiliser la cohésion de la société française. Je vous conseille, chers collègues, la lecture d'une tribune de M. Magyd Cherfi, du groupe Zebda, parue hier dans Libération. Ce texte est un hymne à la France, et il convient de diffuser ce genre de témoignages. J'ai parlé avec de nombreux compatriotes musulmans d'origine arabe qui m'ont exprimé leur sentiment d'appartenance à la France et leur solidarité avec la communauté nationale ; la situation diffère quelque peu de janvier dernier où l'on entendait quelques réserves liées aux caricatures de Charlie Hebdo.

Monsieur Lellouche, cela fait deux ans que l'on ne peut plus dire que nous n'avons pas assez de contacts avec les Russes ! En effet, le président de la République s'est rendu de manière impromptue en Russie, les discussions directes avec M. Vladimir Poutine sur les situations en Ukraine, au Proche et au Moyen-Orient sont fréquentes, et on a engagé le processus de Minsk. M. Fabius dit depuis longtemps que M. el-Assad ne peut pas incarner l'avenir et la solution au conflit syrien, comme l'affirmait M. Juppé en son temps, mais il est faux de déclarer que l'on ne parle pas avec les Iraniens ou avec les Russes. Des opinions différentes, toutes légitimes, s'expriment au sein de cette Commission sur nos rapports avec M. el-Assad.

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