…et l’augmentation progressive de l’âge légal de départ à la retraite.
Depuis trois ans maintenant, notre groupe, d’abord par la voix de Jean-Louis Borloo, n’a eu de cesse d’alerter le Gouvernement sur les atteintes graves et répétées portées contre le secteur des services à la personne, secteur pourtant vital pour l’emploi et la cohésion sociale. Nous avons prêché dans le désert. Alors que ce secteur était encore l’un des plus dynamiques et présentait l’un des plus forts taux de recrutement du pays en 2012, il connaît aujourd’hui une dégradation significative, dont l’amorce a pu être constatée dès le début de l’année 2013. Il était donc essentiel, capital, d’adresser un message fort, un message de confiance aux 4,5 millions de familles qui emploient à domicile, et de les conforter dans leur capacité à créer de l’emploi et à agir pour plus de cohésion sociale et de solidarité locale. Aujourd’hui, nous ne pouvons que déplorer cette nouvelle occasion manquée.
Que dire de notre autre proposition relative à l’âge de départ à la retraite ? Nous proposions de l’augmenter progressivement à 64 ans. Le Sénat s’est arrêté à 63 ans : il s’agissait là d’une première étape, que nous approuvions. Depuis des années, le groupe UDI appelle en effet de ses voeux des mesures de relèvement des bornes d’âge, dont l’effet très favorable sur les finances de la branche vieillesse, surtout à moyen et long termes, serait considérable, comme le montre d’ailleurs déjà la réforme de 2010. Cette mesure, certes difficile, constitue l’un des piliers d’une réforme structurelle de notre système de retraites par répartition. Notre système est dans une impasse, mais hélas, le Gouvernement continue de l’ignorer. Pour paraphraser un illustre homme politique sur un sujet d’actualité, « la maison brûle, mais vous regardez ailleurs ».