Intervention de Isabelle Le Callennec

Séance en hémicycle du 16 janvier 2013 à 21h30
Contrat de génération — Article 1er, amendement 61

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Il faudrait qu'on s'entende sur les mots – je pense à la réponse que M. Germain nous a faite en commission. Il est vrai qu'un « bilan de compétence » correspond à une démarche précise : il est généralement réalisé à l'extérieur de l'entreprise et il a un coût.

Dans notre esprit, un jeune qui arrive dans une entreprise, qui a des qualifications, quelles qu'elles soient, serait valorisé s'il pouvait, à l'occasion d'un bilan réalisé au moment de son embauche, s'entendre dire : « Tu es capable de faire tout cela. » C'est également vrai pour le senior. Je ne vous apprendrai pas que, de plus en plus, notamment pour les offres d'emploi non satisfaites, on utilise une méthode que Pôle Emploi a mise au point, la MRS : le recrutement par simulation. Je peux vous dire que c'est un système qui fonctionne extrêmement bien. Il s'agit de montrer à ces jeunes qui n'ont pas forcément de qualification et qui ont été dévalorisés parce qu'ils n'ont pas de diplôme qu'ils ont des capacités. C'est pourquoi j'ai défendu, hier, un amendement, que vous avez repoussé, prévoyant que les jeunes qui peuvent prétendre à ces contrats de génération puissent faire un détour par Pôle Emploi, qui leur proposerait ce service qu'ils ne connaissent pas forcément.

Notre proposition de réaliser un bilan de compétence s'inscrit donc dans une logique d'ensemble. Quand on recrute un jeune, on dispose, certes, de son CV, mais vous savez comme moi que celui-ci ne contient pas tout. Or, la première chose qui est demandée par l'entreprise, c'est la motivation du jeune.

Peut-être que « bilan de compétence » n'est pas adapté, mais c'est un amendement extrêmement intéressant qui vise précisément à offrir à des jeunes qui ne savent pas qu'ils peuvent leur correspondre des emplois pour lesquels il n'y a pas de demande. Cela permettrait, en outre, aux entreprises d'élaborer, dans la foulée, un plan d'action et de formation pour le jeune. Je ne vois donc pas ce qui vous ennuie, à part le terme « bilan de compétence », qui correspond en effet à une démarche bien précise. Peut-être que, si nous changions le mot, cet amendement trouverait-il grâce à vos yeux.

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