Intervention de Michel Sapin

Séance en hémicycle du 16 janvier 2013 à 21h30
Contrat de génération — Article 1er, amendement 61

Michel Sapin, ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social :

Depuis le début, ma crainte, madame, est que lorsqu'on parle de contrat de génération, vous pensiez qu'il s'agit d'un contrat aidé. Vous raisonnez en effet comme si les jeunes concernés étaient en grande difficulté ou avaient peu de qualification. Or, le contrat de génération s'adresse à tous les jeunes. Et celui qui vient d'obtenir son diplôme a son bilan de compétence, totalement et complètement. Du reste, le plus beau des bilans de compétence, c'est le fait d'être embauché ! En effet, le chef d'entreprise discute avec lui, regarde quelles sont ses compétences, ses motivations, l'adaptation entre ses compétences, son expérience et le poste en question.

Encore une fois, ce dispositif s'adresse à tous les jeunes, quel que soit leur niveau de qualification, et à toutes les entreprises, qui les embaucheront comme on embauche naturellement un jeune. L'objectif du contrat de génération, c'est de provoquer un déclic : il s'agit d'inciter l'entreprise à franchir le pas, ce qu'elle n'aurait pas fait sans le contrat de génération, sans l'obligation ou l'aide.

Par ailleurs, comme vous l'avez relevé vous-même, les termes de « bilan de compétence » recouvrent une procédure particulière et ils sont donc tout à fait inadaptés. Ne serait-ce que pour cette raison, votre amendement ne me paraît pas opportun.

(L'amendement n° 61 n'est pas adopté.)

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