Ma question s’adressait à Mme la secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, chargée du numérique.
En ces temps où l’identité de la France fait partie du débat collectif, il est une chose, dans notre pays, qui doit être une évidence pour tous : il s’agit des services publics. Les services publics, c’est une part de notre territoire, une part de notre histoire, et c’est une façon de vivre ensemble. Au nombre de ces services publics figure, historiquement, l’accès au téléphone, l’accès au téléphone sur tout le territoire national, y compris en milieu rural et en montagne. Or les Hautes-Alpes font partie de la France et sont un territoire rural et de montagne.
J’ai entendu, monsieur le secrétaire d’État, la réponse que vous avez faite à notre collègue Guillaume Larrivé, et je félicite la secrétaire d’État chargée du numérique d’avoir mis en place un mécanisme pour organiser la couverture de zones blanches. Dans mon département, les deux petites communes d’Éourres et Rabou font partie des communes testées, et je m’en félicite.
Cela étant, monsieur le secrétaire d’État, j’aimerais que nous mettions de côté les réponses techniques pour parler de la réalité du terrain et de politique. Il y a encore beaucoup trop de communes, dans les Hautes-Alpes, qui subissent des coupures régulières de leur couverture de téléphonie mobile. Je pense notamment aux communes de Ribiers et de La Piarre : cette dernière a vu sa connexion téléphonique s’arrêter dix jours durant très récemment. Pendant dix jours, les habitants de La Piarre n’ont même pas eu accès aux numéros d’urgence – sauf à se déplacer en voiture pour trouver une couverture téléphonique.
Monsieur le secrétaire d’État, quels sont les moyens coercitifs que vous voulez mettre en oeuvre pour faire en sorte que les opérateurs de téléphonie mobile assurent le service public qui permet effectivement à chaque habitant de notre pays de se sentir à égalité avec les autres, qu’il habite Paris, Lyon ou La Piarre ? Quels moyens permettraient de rendre quasi obligatoire l’utilisation des antennes relais des autres opérateurs, quand certaines d’entre elles tombent en panne, comme ce fut le cas à La Piarre récemment ?