Madame la secrétaire d’État, comme vous le savez, l’avenir du centre hospitalier de L’Aigle a fait l’objet le 29 juillet 2015 d’une mise en demeure d’arrêt de la chirurgie ambulatoire, adressée par l’agence régionale de santé de Basse-Normandie. Cette décision suscite de légitimes inquiétudes que je ne cesse de relayer.
Par ailleurs, un schéma régional de santé est en cours d’élaboration. Dans ce cadre, un centre de périnatalité a été évoqué. Cette orientation a provoqué des réactions. En effet, l’établissement, qui pratique près de 500 accouchements avec 12 000 passages dans les services gynécologique et obstétrique et 16 000 consultations au service des urgences, remplit pleinement ses missions. Comme l’a récemment déclaré l’administrateur, « l’hôpital de L’Aigle a une zone d’attractivité de 50 000 à 60 000 habitants et il y a donc une population suffisante pour maintenir une activité chirurgicale de base ».
Des recrutements de spécialistes sont en cours mais, comme partout, il faut rendre attractif le milieu rural. Tous ces éléments, au moment où, par ailleurs, est faite la promotion de la chirurgie ambulatoire, ont suscité la stupéfaction des équipes médicales et paramédicales et, plus largement, l’émoi de la population et des élus, naturellement attachés à leur hôpital. Une grande manifestation a eu lieu le 19 septembre dernier et a rassemblé près de 5 000 personnes, ce qui est un symbole évident et fort.
En conséquence je souhaite vous interroger ce matin pour connaître les initiatives que vous envisagez de prendre pour maintenir un service public indispensable en milieu rural, doté d’une maternité et d’un service de chirurgie, d’autant que cet hôpital et donc la maternité qui est en son sein sont à une heure de trajet de tout autre hôpital.