Monsieur le président, madame la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, chers collègues, les difficultés rencontrées par les patients et les personnels dans les établissements de santé sont multiples. En cela, ma question rejoint les précédentes. Vous aurez noté, madame la secrétaire d’État, que les préoccupations relatives aux établissements de santé sont largement partagées, sur divers bancs.
À l’hôpital comme dans le secteur médico-social, les moyens n’ont cessé de diminuer depuis 15 ans, ce qui s’est traduit par la fermeture de 144 maternités publiques entre 2001 et 2012 et une diminution du nombre de lits d’hôpitaux entre autres. Il en résulte pour les patients une augmentation des délais pour les consultations et les hospitalisations, et souvent, une obligation de se déplacer sur de grandes distances pour les prises en charge spécialisées.
Sous couvert de modernisation de notre système de santé et de maîtrise des dépenses, le personnel a dû supporter d’importants efforts de « rationalisation », comme on dit : intensification de la charge de travail, augmentation du travail administratif au détriment du travail de soin, baisse du taux d’encadrement, développement du travail en horaires coupés ou en 12 heures de manière continue, fréquents recours aux contractuels, aux intérimaires, etc.
Malgré une conscience professionnelle incontestable et un amour de leur métier, les personnels sont souvent fatigués, stressés et parfois même démotivés par cette situation. Parallèlement, les arrêts maladies sont en augmentation et la qualité des soins s’en ressent.
Or le Gouvernement prévoit une nouvelle baisse de 3,4 milliards d’euros sur trois ans pour les hôpitaux alors même que des efforts considérables ont déjà été consentis.
Aussi, madame la secrétaire d’État, les patients attendent légitimement une amélioration de la prise en charge à l’hôpital et dans les établissements médico-sociaux ; les personnels attendent, eux, un renforcement des effectifs et des moyens.
Quelles décisions le Gouvernement est-il prêt à prendre, notamment pour les territoires éloignés des grandes villes, pour sortir d’une situation de plus en plus difficile quant à l’accès aux soins de qualité dans ces établissements, dans le cadre d’un projet de santé partagé ?