Monsieur le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, j’appelle votre attention sur le réseau ferroviaire capillaire en Champagne-Ardenne et plus particulièrement dans le Sud-Ouest marnais. Depuis de nombreuses années, le réseau capillaire marnais de la SNCF souffre non seulement d’un défaut d’entretien mais aussi d’une absence de rénovation. Face à ce constat, Réseau ferré de France n’a fait que réduire la vitesse des trains ou fermer des lignes. Monsieur le secrétaire d’État, considérez-vous ces réponses comme acceptables ?
L’utilité de ce réseau n’est pourtant plus à démontrer. Faut-il rappeler que le réseau capillaire contribue, dans une large mesure, à l’aménagement du territoire, à la réduction du trafic routier ainsi qu’au développement et au maintien de structures agricoles dans nos communes et villages ? Sur le terrain, l’inertie de Réseau ferré de France se traduit concrètement par le fait que des coopératives agricoles soient privées de marché car leurs clients exigent que le transport des céréales s’effectue par voie ferroviaire. Dès lors, il est essentiel d’engager un plan d’action, réunissant les collectivités, les acteurs économiques – dont les instances agricoles – et Réseau ferré de France. Dans le Sud-Ouest marnais, plusieurs collectivités et coopératives agricoles se sont d’ores et déjà saisies de ce dossier, s’accordant même sur une participation financière, destinée à la rénovation du réseau. Un vrai travail de concertation a donc débuté.
Pour autant, ce travail et les demandes de soutien qui ont pu être formulées auprès de Réseau ferré de France demeurent lettre morte. Cette situation émanant d’un établissement public n’est pas acceptable. En conséquence, monsieur le secrétaire d’État, pouvez-vous indiquer les actions que vous mènerez pour intimer à Réseau ferré de France de participer à la rénovation du réseau capillaire du Sud-Ouest marnais ?