Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur.
Nos concitoyens sont profondément attachés à la police nationale, pilier de notre République ; leur attachement a été encore renforcé par le courage de ces femmes et de ces hommes qui sont intervenus durant et à la suite des attentats que nous avons vécus le 13 novembre dernier à Saint-Denis et dans les Xe et XIe arrondissements de Paris. Les Parisiennes et les Parisiens connaissent le dévouement de tous les personnels de la police nationale, qui assurent leur protection et leur sécurité au quotidien.
Toutefois – et c’est l’objet de ma question –, dans le XIVe arrondissement, leur mission de service public est assumée dans des conditions matérielles difficiles – l’on peut même dire : précaires. L’hôtel de police de l’avenue du Maine, d’une surface de 6 500 mètres carrés, édifié entre 1973 et 1979, abrite de nombreux services de police : le commissariat central du XIVe arrondissement, la troisième division de la direction de la police judiciaire de Paris, le troisième district de la direction de l’ordre public et de la circulation, ainsi qu’un centre de réception pour le dépôt et la délivrance de titres de séjour aux résidents étrangers. Ainsi, ce sont près de 70 000 personnes qui fréquentent ce lieu chaque année.
Or ce bâtiment ne cesse de se dégrader. Ses locaux sont vétustes, notamment les parties recevant le public, telles que la salle d’attente des victimes, mais également tous les bureaux des fonctionnaires du service d’accueil, de recherche et d’investigation judiciaires – le SARIJ –, au rez-de-chaussée et au premier étage. Les ascenseurs sont trop fréquemment en panne, ce qui est très problématique pour les personnes à mobilité réduite, mais aussi pour les policiers qui ont la responsabilité des personnes placées en garde à vue. La salle de repos des policiers n’est pas aux normes, et les gardés à vue sont obligés de la traverser. L’exiguïté des lieux oblige par ailleurs les résidents étrangers à patienter dans une longue file d’attente à l’extérieur du bâtiment sur plusieurs dizaines de mètre, quelles que soient les conditions climatiques.
Il est à mes yeux prioritaire de donner à ces représentants de l’État, qui sont particulièrement investis dans leurs missions de service public, des conditions de travail appropriées. C’est aussi une priorité aux yeux de la maire du XIVe arrondissement, Carine Petit. Je sais que M. le ministre de l’intérieur est d’accord sur ce point : les policiers doivent travailler dans un environnement adapté, comme il l’a indiqué lors de sa visite dans ce commissariat, le 24 octobre 2014. Pourriez-vous m’indiquer quel est le calendrier de la rénovation complète de l’hôtel de police du XIVe arrondissement, qui est indispensable ?