Je salue également Mme la ministre, et suis très heureux qu’elle puisse me répondre directement.
Lors du premier tour des élections régionales, on a de nouveau enregistré un taux d’abstention record ainsi qu’une forte poussée des extrêmes, avec des scores jamais atteints dans les communes rurales. Ce mouvement général de recul de la participation s’est d’ailleurs constaté partout en France.
Certaines raisons à ce phénomène sont connues, et je veux mettre en évidence l’inquiétude manifestée par les électrices et les électeurs au sujet de la gouvernance des nouvelles régions, s’agissant du rôle de l’État. En effet, beaucoup de nos concitoyens craignent que les centres de décision soient beaucoup plus éloignés qu’ils ne l’étaient auparavant, éloignés géographiquement mais aussi déconnectés de leurs préoccupations quotidiennes. Ce sentiment d’abandon s’est manifesté dans les urnes.
Que deviendrons-nous ? Nous les petits, existerons-nous encore ? N’allons-nous pas être encore plus marginalisés ? Les principales préoccupations tiennent davantage à la vie quotidienne qu’au développement économique, question qui paraît plus lointaine. C’est le cas, par exemple, pour la santé, avec les nouvelles agences régionales de santés – ARS – ; pour l’éducation, avec les rectorats ; pour l’agriculture et la forêt ; pour le soutien aux actions culturelles, enfin, avec les directions régionales des affaires culturelles – DRAC –, ou pour le soutien aux associations sportives.
Les compétences des nouvelles régions ont été définies ; elles doivent être clarifiées pour devenir plus lisibles, et pour que chacun mesure que tous les territoires seront accompagnés de la même façon, avec en ligne de mire la lutte contre le sentiment de relégation et d’isolement.
Chaque territoire, nous le savons tous deux, madame la ministre, a sa propre richesse, ses talents, ses projets souvent innovants. Aucun d’entre eux ne peut être laissé pour compte en raison de sa superficie, de sa démographie ou de sa situation géographique. Penser local, agir territorial : telle doit être la règle. Pour cela, les relais seront nécessaires.
Enfin, les personnels ont aussi besoin d’être rassurés quant à leur avenir. Ils craignent pour leur carrière et pour leur affectation.
Pouvez-vous, madame la ministre, nous apporter à ce stade un certain nombre d’éclaircissements sur les actions régaliennes, ou à tout le moins expliciter la vision du Gouvernement sur ce sujet crucial ? Selon quel calendrier et quelles méthodes les nouvelles réorganisations seront-elles mises en place ? Des mesures d’accompagnement sont-elles prévues, y compris de façon temporaire ? Je vous remercie des réponses que vous voudrez bien apporter à tous ces territoires.
Le 20/01/2016 à 12:58, chryssie a dit :
et le polt jamais ! c'était à rajouter aux propos de la Ministre ! parce que pour nous c'est vital !!!
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