Mais, je le dis avec gravité, monsieur le Premier ministre, au-delà des élections régionales, c’est un redoutable défi auquel nous sommes confrontés, en France mais aussi en Europe.
Ce défi, c’est celui de stopper cette gangrène qu’est l’extrême-droite, qui prospère depuis vingt ans en dépit des grandes déclarations politiques stériles qui disent entendre les colères et les inquiétudes et qui font des promesses. J’ai la sensation que ce ne sont que des mots.
Évidemment la crise économique nourrit le terreau du Front national, mais l’Histoire nous enseigne que pour réduire l’extrême-droite, il faut mener des politiques publiques qui améliorent concrètement la vie quotidienne des peuples.
Ma question est simple : je le dis ici, chacun, à gauche comme à droite, a sa responsabilité, mais ne pensez-vous pas, monsieur le Premier ministre, que notre majorité doit agir mieux et plus vite contre les fractures qui minent notre pays ?
Le 09/12/2015 à 11:10, laïc a dit :
"Ce défi, c’est celui de stopper cette gangrène qu’est l’extrême-droite, qui prospère depuis vingt ans en dépit des grandes déclarations politiques stériles qui disent entendre les colères et les inquiétudes et qui font des promesses. J’ai la sensation que ce ne sont que des mots."
Ce ne sont en effet que des mots : on parle de laïcité dans le seul but de ne pas l'appliquer, car les politiques restent dans l'abstrait, alors que la laïcité, c'est du concret, du vécu, et ce vécu est terriblement absent de leur discours. La laïcité, c'est ne pas céder aux revendications religieuses et ne pas prendre en compte les associations religieuses pour définir sa politique, alors pourquoi tous ces manquements pratiques et ces religieux qui sont invités à Matignon ou à l'Elysée, ou alors ces politiques en fonction qui se déplacent au dîner annuel du CRIF ? Ce n'est conforme ni avec la laïcité, ni avec son esprit, car les religions n'ont pas à être représentées auprès de l'Etat. Les religions obéissent à la loi, ou elles se démettent, et surtout qu'elles ne forcent pas l'Etat à appliquer la loi de la religion. Et puis, quel dialogue peut-il y avoir entre l'Etat et les religions ? Comment ne pas imaginer que ce dialogue est forcément la porte d'entrée de l'intervention de l'Etat dans la religion, ou de la religion dans l'Etat ? Car je ne pense pas que l'Etat et la religion se rencontrent pour parler de la pluie et du beau temps, ce qui pourrait d'ailleurs être encore conflictuel. Si l'Etat veut intervenir dans la religion, il y a les tribunaux et la justice pour cela, la loi existe, elle n'est pas là pour être contournée par le biais de réunions qui enfreignent la laïcité.
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