Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du 8 décembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Élections régionales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Quand l’essentiel est en jeu, il n’est pas de « ni-ni » qui tienne. Et l’essentiel, c’est le refus du repli nationaliste qui ne veut pas voir le monde tel qu’il est, qui offre des solutions factices, qui ne résout jamais rien, qui mène inexorablement aux conflits.

La France offre, en ce début décembre, des visages terriblement contradictoires. C’est tout à la fois le pays vers lequel le monde converge pour trouver des solutions au défi climatique, le pays que le monde soutient lorsqu’il est victime d’attaques terroristes, parce qu’il incarne des valeurs universelles, et un pays qui offre à l’extrême droite des scores jusqu’ici jamais atteints. Ayons la lucidité de constater que ces replis identitaires et nationalistes guettent toutes les sociétés, et pas seulement la France. Ayons la lucidité de constater que les marqueurs de la droite et de la gauche, qui structuraient le débat politique, ne suffisent plus aujourd’hui pour expliquer ce qui se joue.

Ce qui se joue, c’est une tension entre l’ouverture au monde et la tentation du repli ; c’est un choix entre la coopération et un isolationnisme vain ; c’est, ici, la fidélité de la France à son message – la liberté –, à sa promesse – l’égalité – et à son fondement – la fraternité. Vous avez dit la semaine dernière que la République était à reconstruire. Monsieur le Premier ministre, quelles initiatives êtes-vous prêt à prendre pour que chacun se sente partie prenante de cet indispensable chantier ?

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