Voilà une idée de saisine du CNNum, que je soumettrai à Mme Pascale Boistard : cela nous permettrait d'obtenir des données objectives afin de présenter des propositions concrètes d'action. J'aimerais en souligner une, portée par le Gouvernement, il s'agit de la Grande École du Numérique.
La Grande École du Numérique vise à labelliser des formations à des métiers du numérique dans tous les territoires. De courte durée – de trois à dix-huit mois –, ces formations s'adresseront en particulier à des populations jeunes non diplômées et sans emploi pour leur apprendre le métier de développeur, d'animateur de communauté (community manager), d'animateur de réseaux sociaux, etc. Il s'agira ainsi de former « des couteaux suisses » du numérique, actuellement très recherchés, notamment par les petites et moyennes entreprises.
Cette Grande École du Numérique va très bientôt exister puisque l'appel à projets que nous avons lancé cet automne est désormais clos. Le jury de sélection s'est réuni la semaine dernière et va se réunir à nouveau cette semaine. L'engouement a été très fort, avec 180 demandes de labellisation reçues de la part de structures de formation très diverses – universités, écoles de la seconde chance, entreprises privées, associations, collectivités locales. Nous devrions bientôt atteindre 160 formations labellisées pour la première promotion, sur un total de 305 demandes, ce qui concernera au total entre 80 et 90 fabriques du numérique.
Pour cet appel à projets, nous avons fixé à 30 % le nombre de jeunes femmes formées, ce qui est une des conditions pour être sélectionné. Si certaines structures de formation n'ont pas pu s'engager sur ce quota faute de trouver suffisamment de candidates, cet objectif sera atteint au niveau national. C'est la première fois que les pouvoirs publics posent une condition pour obtenir la labellisation « Grande École du Numérique ». Je crois vraiment qu'il s'agit là d'un vecteur qui permettra de diffuser la culture numérique et les formations numériques dans tous les territoires. D'ici à 2017, ce sont plus de 10 000 jeunes que nous souhaitons ainsi former.
Par ailleurs, j'ai demandé à la Banque publique d'investissement (BPI) quel sort avait été réservé à mon amendement à la loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, qui devait permettre à la BPI d'introduire dans ses missions un objectif d'égalité femmes-hommes et de lutte contre les discriminations dans l'octroi de financements et de prêts à des créateurs d'entreprise. J'attends la réponse de la BPI pour pouvoir vous communiquer des données chiffrées.